Qui sommes-nous?

La Phot'Oconte est une association Loi 1901.

Elle réunit des bénévoles passionnés par la tradition orale, les belles histoires et toutes les formes artistiques qui peuvent en émaner (musique, arts visuels, photographies...etc).

La Phot'Oconte organise des veillées contées en Lot-et-Garonne, des stages de formation et des manifestations culturelles (week end du Conte, contes en Langue des Signes, Balades contées...)

lundi 9 septembre 2013

veillée du 27/09/13


On vous concocte une petite veillée sympathique, pleine d'histoires méditerranéenne, une belle expo de photos de Sicile, accompagnée de musique à la sauce Nicolas Prarer...et tout ça gratuitement, le vendredi 27 septembre à 20h30 aux jardins de la Mairie du Mas d'Agenais (repli Halle au chanvre) ! Qu'on se le dise !
Au plaisir de vous retrouver...
La Phot'Oconte 

lundi 26 août 2013

Archives: thèmes veillées





Quelques affiches de veillées passées...










Le Loukoum à la pistache

LE LOUKOUM A LA PISTACHE
Je vous parle d’un temps lointain,
un temps où la machine n’existe pas encore,
un temps où l’homme prend le temps de prendre tout son temps.

A cette époque-là, en Orient, il y avait un homme qui était Grand Vizir : le Roi suivait tous ses conseils.
Les autres vizirs étaient verts de jalousie : ils n’en pouvaient plus de ce Grand Vizir tout puissant.
Alors, semaine après semaine, les vizirs ont commencé à distiller leur complot, mot après mot, mensonge après mensonge.

Tels des rats, ils rongent l’arbre de la confiance du Roi.
Un jour, le Grand Vizir, comme à son habitude se rend au bain public, au hammam.
Il entre dans l’eau, se savonne.


Et vous savez la grosse bague qu’il porte au doigt, ce cadeau du roi lui-même, un énorme anneau en or surmonté d’une grosse pierre précieuse, et bien, elle lui glisse de la main et tombe dans l’eau. Mais au lieu de couler au fond du bain, elle reste à la surface.
Voyant sa bague flotter, le Grand Vizir prend le temps d’observer cet étrange phénomène et dans un éclair de compréhension, il attrape son bijou, sort vite de l’eau,
court, court, court et se rend chez lui vite, vite, vite.
Arrivé à sa maison, le Grand vizir appelle ses gens:
- « clap clap clap, Prenez toutes mes affaires, dépêchez-vous, formez une grande caravane et allez-vous réfugier chez mon cousin, le Roi voisin »
Ensuite, il va voir sa femme:
-«  O ma douce, ô ma bien Aimée, ô ma colombe, rose parmi les jasmins, nous devons  nous séparer un temps, allez-vous cacher chez mon cousin et ne revenez que sur mon ordre ».

Puis, ils versèrent les larmes de la séparation.
Resté seul dans sa maison vide, le Grand vizir  a pour seule compagnie un gros buffet trop lourd à déménager et un fervent serviteur trop fatigué pour voyager.
Il ne se passe pas 8 jours, qu’on frappe à la porte.
Ce sont les officiers de la Garde Royale, venus le chercher lui, le Grand Vizir. Le conseiller est malmené tout le long du chemin et quand on le jette aux pieds du Roi, le souverain déclare :
« -Je t’accuse de haute trahison 
-mais mon Roi, je te suis fidèle et t’ai toujours guidé au mieux. On veut t’abattre en m’abattant.
« -Je ne veux pas de tes explications.
Qu’on le jette en prison, qu’il y croupisse et qu’il y meure. »

Et voyez-vous, le Grand Vizir a vraiment été humilié, car il n’a pas été enfermé au premier sous-sol avec les politiques de son rang, non.
Ni même avec les prisonniers de droit commun, au deuxième sous-sol, non plus.
Et encore moins au troisième sous-sol  avec les fous, Non.
C’est au quatrième sous-sol qu’il a été conduit.
Là où il ne règne que salpêtre et humidité.

Mais ce n’est pas cela le pire.

Ce n’est pas non plus les rats et les cafards le pire.
Le pire, ce n’est pas non plus ce gardien au regard pervers.

Vous voulez savoir ce qu’est vraiment le pire ?

Le pire c’est que depuis qu’il est entré dans sa cellule il a un terrible envie de manger un Loukoum à la pistache.

Alors je sais vous allez me dire, c’est idiot, mais c’est comme ça, et il a beau essayer de l’enlever de sa tête, il ne pense plus qu’à ça.
Par exemple, le blanc du salpêtre lui fait penser au sucre glace qui parsème le loukoum à la pistache.
Les crottes de rats délicieusement oblongues ont la forme des pistaches du loukoum à la pistache.
Les auréoles vertes du pipi de rat ont la couleur du loukoum à la pistache…

Bref tout lui rappelle le loukoum à la pistache.
Et tous les jours le Grand vizir harcèle son gardien :
-« Toi qui vas dehors, s’il te plait ramène moi un loukoum à la pistache. »
Mais Le gardien trop content  de tenir un grand du royaume lui répond inlassablement
« NON ! »
Et chaque jour que dieu fait, toujours la même question et toujours la même réponse.
Cela aa duré 7 longues années.

Et allez savoir pourquoi, un beau jour, au bout de 7 ans, alors que le gardien amène la soupe quotidienne, il donne également un loukoum à la pistache.
Quand le grand vizir a vu la pâtisserie tant attendu, il a pris le temps de  réfléchir et il s’est dit
« Dans la vie, il y a deux écoles, il y a ceux qui commencent par le meilleur et ceux qui gardent le meilleur pour la fin.

 Je vais d’abord calmer mon estomac avec mon rata  des prisons et je finirais par mon délicieux loukoum : son goût va m’éclater en bouche et j’en garderais la saveur jusqu’au lendemain. »
Et à chaque bouchée de rata, le grand vizir regarde amoureusement son loukoum.
A la dernière cuillérée, un vilain rat tout poilu qui passait par là se jette sur le loukoum à la pistache, et vous savez ce que c’est un loukoum, c’est mou, donc la patte du rat s’enfonce dedans et voulant se libérer il commence à pétrir le loukoum….du coup, la bête empoissée fait un roulé boulé, écrabouillant  définitivement le loukoum à la pistache.
Et dans un mouvement de peur, le rat,  il en a même fait pipi dessus…

Alors le grand vizir a pris le temps de jauger la situation : poils de rat, poussières de rat et pisse de rat : là c’est sûr, le loukoum à la pistache est devenu immonde, immangeable.
Un éclair de compréhension a illuminé son visage et le Grand vizir a appelé le gardien :
-« Geôlier, un dernier service va me chercher le vieillard resté chez moi »

Quand l’ancien est arrivé, son maître lui dit d’avertir sa Femme et ses gens exilés chez le roi voisin qu’ils peuvent rentrer sans crainte à la maison.
Il ne s’est pas passé 8 jours que des officiers viennent chercher le Grand Vizir pour le conduire au Roi.
« -Ecoute je viens d’arrêter les comploteurs, ils ont avoué qu’ils t’avaient calomnié pour affaiblir mon royaume…et moi qui t’ai gardé enfermé pendant 7 ans…
Mon ami pour me faire pardonner je propose que nous unissions nos familles à vie pour que ta descendance soit conseillère de ma descendance. »

Le Grand Vizir a accepté ce pacte et est vite rentré chez lui faire une grande fête
Une fête pour la liberté, une fête pour la lumière, une fête pour l’amour…
Les amis du conseiller ont voulu savoir par quel miracle le Grand Vizir a su qu’il fallait protéger sa femme, ses gens et ses biens et également qu’ils pouvaient revenir sans crainte.
« Lorsque ma bague au lieu de couler au fond du hammam s’est mise à flotter, je me suis dit que plus de chance que ça, ça n’existe pas, je suis au sommet de ma gloire, je vais donc descendre maintenant…et quand après 7 années interminables d’attente, mon loukoum à la pistache tant désiré a été saligoté par un rat, je me suis dit que j’avais touché le fond et que je ne pouvais que remonter. »


Les sages d’Orient disent qu’en écoutant cette histoire, on peut entendre que lorsqu’on est en haut on n’y reste pas éternellement, et lorsqu’on est en bas on n’y reste pas toujours non plus. L’important est de prendre tout son temps pour savoir où on se situe exactement

La Légende des Echecs

La légende des échecs
Je vous parle d’un temps lointain…
Un temps où un roi roi s’ennuyait. 

              «- Moi, le roi Henri, je m’ennuie, , je m’ennuie, , je m’ennuie…
                Je n’ai même pas une petite bataille à me mettre sous la couronne…pfhou,  j’m’ennuie !»

Henri s’ennuyait tellement qu’il fit la promesse d’une forte récompense à qui le distrairait.
La nouvelle circule dans le château et bientôt c’est tout le royaume qui est au courant.
Sissa un voyageur qui passait par là décide de présenter au Roi  un jeu ramené de son pays lointain.

Ce jeu se pratique  sur un plateau qui comporte 8 rangées de 8 cases noires et blanches.
Deux joueurs s’affrontent en duel : pions noirs face aux pions blancs.
Sissa apprend au Roi les déplacements des différentes pièces sur le plateau,  et rapidement une terrible bataille commence. Chaque coup porté est dévastateur.
Le Roi s’engage dans un combat passionné,  il use de tactiques diverses mettant au point des stratégies incroyables.
Les  fous et les cavaliers créent des diversions, alors que les tours font rempart à l’assaillant…
La Dame quant à elle fait ce qu’elle veut : elle a tous les pouvoirs.

Mais ce que le Roi préfère par-dessus  tout c’est le Roque…Attention : rien à voir avec la musique !
Non le Roque est une manipulation de pièces  qui consiste à mettre à l’abri son Roi dans un coin de l’échiquier…et quand on est Roi, même quand on s’appelle Henri, il est toujours bon de se savoir protégé.

Le Roi finit par gagner la partie et ce divertissement lui a bien plu : une vraie guerre, sans poussière, ni blessure…
                « -Sissa, tu m’as bien diverti, demande moi ce que tu veux et je te le donnerai !
                -Moi, je veux juste un peu de blé, 1 grain sur la 1ère case, 2 sur la seconde et le double à chaque case suivante… »
                -tu es sûr que c’est tout ce que tu désires ?
                -oui.
                -Qu’on apporte du blé et qu’on répartisse les grains !
Le Roi Henri n’était pas très fort en math (et ça c’est bien le comble quand on est un joueur d’échecs) et il ne se méfia pas de cette proposition qu’il a accepté tout de go.
La répartition des grains de blé s’avère exponentielle, des quantités astronomiques sont vite atteintes…et sur la 64ème et dernière case il est question d’un  nombre à 20 chiffres !
Autant vous dire qu’Henri n’a jamais pu s’acquitter de cette dette de jeu, cela représente la moisson de la Terre entière pendant 5000 ans…
                                                               Echec et Mat



Devinette
            Quand je suis blanc je suis sale
            Quand je suis noir je suis propre qui suis-je ?

Réponse :Le tableau d’école